"Le temps de l'action"

Publié le par Philippe Fournier-Gonin, Chargé de la communication Départementale



Service minimum, franchise médicale, université... : offensif, Nicolas Sarkozy a affirmé mercredi soir sur TF1 qu'il tiendrait ses promesses de campagne, que ce soit par le dialogue ou par la loi.
"Le responsable, c'est moi", a-t-il lancé à propos de la confusion sur la TVA sociale et du résultat du second tour des législatives.


Pour la première fois depuis son entrée à l'Elysée le 16 mai dernier, Nicolas Sarkozy s'est exprimé mercredi soir de manière formelle à la télévision lors d'une interview au journal de 20h de TF1 -cet entretien doit normalement remplacer celui, traditionnel, du 14 Juillet, qui ne devrait désormais plus avoir lieu.

Interrogé au palais présidentiel pendant presque une heure par Patrick Poivre d'Arvor et Claire Chazal, le chef de l'Etat, dans un style très direct et très offensif, est notamment revenu sur le résultat du second tour des élections législatives de dimanche dernier, a expliqué ses choix pour la formation du gouvernement et martelé qu'il tiendrait ses engagements de campagne, par le dialogue ou par la loi. Les thèmes abordés ont surtout concerné la politique intérieure, à l'exception de la rénégociation du traité européen et du G8.

Voici les principaux points de l'interview :

Législatives
A propos de la polémique sur la TVA sociale entre les deux tours qui semble avoir permis à la gauche de redresser la tête, il a affirmé que s'il y avait "un responsable, d'abord c'est [lui]", disant ne pas aimer les attaques ayant visé Jean-Louis Borloo. Il a également jugé "normale" et "saine" l'attitude des Français de donner une majorité moins large que prévu à l'UMP. "Qu'est-ce qu'ils se sont dit ? 'Au fond, on a donné beaucoup de responsabilités à cette majorité, c'est sans doute utile pour le débat démocratique qu'il y ait une opposition qui puisse exister'", a-t-il noté.

Gouvernement
A propos de la poursuite de l'ouverture, il a expliqué qu'il ne voulait "pas que ce soit un coup, je ne voulais pas que ce soit un truc sans lendemain". "J'ai l'ambition d'être le président de tous les Français, y compris de ceux qui n'ont pas voté pour moi", a-t-il insisté. "En allant faire porter la politique étrangère de la France par quelqu'un qui n'a voté pour moi ni au premier tour, ni au deuxième tour, c'était une façon de dire : voilà, tous les Français sont dans le coup", a-t-il dit.

A propos de la nomination de Rama Yade et Fadela Amara, Nicolas Sarkozy a expliqué avoir voulu "que le gouvernement ressemble à la diversité de la France". Concernant l'arrivée de Bernard Laporte au secrétariat à la Jeunesse et aux Sports, il estime que le sélectionneur du XV de France est "un homme qui a une vraie pensée structurée sur ce qu'est le sport et sur ce qu'il doit devenir" .

TVA sociale
Nicolas Sarkozy a redit que l'idée serait étudiée et qu'elle serait mise en application et expérimentée si elle ne mine pas le pouvoir d'achat : "Si elle contribue à freiner les délocalisations, si elle est bonne pour l'emploi, si elle est bonne pour la croissance, si elle ne pénalise pas le pouvoir d'achat, alors nous ferons la TVA sociale. Nous ferons une expérimentation. Si cette expérimentation est réussie, nous ferons une généralisation. Si ce n'est pas important, pas utile, nous ne le ferons pas".

Service minimum
Comme pendant la campagne, le chef de l'Etat, indiquant "ne pas croire à la réquisition", a une nouvelle fois expliqué que "si la concertation aboutit à un bon système, on n'a pas besoin d'une loi cadre". Sinon, "il y aura une loi cadre, tranquillement, simplement, je ne prends personne en traîtrise".

Il a rappelé que le projet prévoit que "toutes les entreprises de transport seront obligées d'avoir un plan de transport minimum les jours de grève". Ce texte stipulera aussi qu'"un salarié gréviste devra le déclarer deux jours avant" et que "les salariés non grévistes qui travaillent sur une autre ligne pourront aller travailler sur la ligne en grève si l'on a besoin d'eux". Nicolas Sarkozy a aussi prévenu que "les jours de grève ne seront pas payés et qu'au bout de huit jours d'un conflit, un vote à bulletins secrets aura lieu pour déterminer s'il y a une majorité pour ce conflit ou pas, ce qui permettra d'éviter -ce qui n'est pas admissible dans une démocratie sociale qui fonctionne- les piquets de grève".

Franchise médicale
Confirmant la mise en place de cette nouvelle mesure -sans en préciser le montant exact-, Nicolas Sarkozy a promis que les revenus dégagés serviraient à des dépenses supplémentaires (recherche sur le cancer, sur Alzeihmer, salaire des infirmières...) et non à "combler les trous" de la Sécurité sociale.

Retraites
Le chef de l'Etat a souhaité voir disparaître "au plus vite les préretraites".

Université
Malgré les critiques des syndicats d'étudiants, le chef de l'Etat a réaffirmé qu'il entendait mener à bien la mise en place de l'autonomie des universités. Il a précisé que ce seront les univerisités elles-mêmes qui décideront de passer dans le nouveau système ou de rester dans le système actuel.

Réformes politiques
Nicolas Sarkozy a confirmé qu'il donnerait la présidence de la commission des Finances à l'Assemblée à l'opposition et que le pouvoir de nominations du président sera encadré. Surtout, tout en se disant opposé à la "proportionnelle de façon générale" aux législatives, il s'est dit "assez tenté" par l'introduction d'une dose, aussi bien à l'Assemblée qu'au Sénat.

Union européenne
Le chef de l'Etat a défendu les principaux points de son projet de "traité simplifié" (président de l'Union pour deux ans et demi et passage à la majorité qualifiée pour la prise de décision), espérant croire qu'un "compromis" est possible.

Le G8 et la vidéo sur Internet
Le locataire de l'Elysée a laissé entendre que le commentateur belge qui l'avait décrit comme ivre, était "peut-être" ivre lui-même. "Ce commentateur belge s'est excusé, peut-être lui-même avait-il fait au moment où il m'a vu ce qu'il me reprochait, sans me connaître, d'avoir fait", a expliqué le chef de l'Etat. "Moi qui n'ai jamais bu une goutte d'alcool de ma vie, ça m'a été reproché", a-t-il ajouté. " M. Poutine aussi ne boit pas d'alcool donc tous les deux, ça a été franc, ça a été rude mais ça n'a pas été agressif".

Cécilia Sarkozy
"Je suis tout de même assez fier de la façon dont elle agit, dont elle a représenté la France au G8", a dit le chef de l'Etat à propos de la manière dont sa femme jouait son rôle de première dame de France. Sa place à l'Elysée ? "On en parle beaucoup tous les deux, elle regarde, elle réfléchit. Elle veut prendre son temps, protéger sa famille. Je trouve que c'est très bien".

Source : http://tf1.lci.fr

Publié dans anans94

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